Les nanotechnologies sont le sujet brulant du 21e siècle et l’Industrie utilise et manipule actuellement des matériaux à l’échelle nanométrique, de la taille de molécules. Ainsi, ces nouvelles structures sont si petites que l’émission de nanoparticules respirables devient un problème général de santé. Bien que les experts toxicologies n’aient pas encore tranché sur l’impact réel sur la santé humaine et l’environnement, une étude de Current Biology[1] a révélé des similitudes entre les effets sur la santé provoqués par les nanotubes de carbone à fibres longues et le mésothéliome, cancer induit par l’amiante chez l’homme.
Mais qu’est-ce qu’une nano forme ? Comment cela se définit-il ?
En Janvier 2020, la réglementation Européenne REACH[2] a caractérisé une nano-forme comme « un matériau naturel, formé accidentellement ou manufacturé contenant des particules libres, sous forme d’agrégat ou sous forme d’agglomérat, dont au moins 50 % des particules , dans la répartition numérique par taille, présentent une ou plusieurs dimensions externes se situant entre 1 nm et 100 nm »
Existe-t-il une réglementation ?
Comme c’est un sujet relativement nouveau, aucune règlementation ou limites d’exposition n’ont été fixés définitivement concernant les nano composés, sauf pour le dioxyde de titane TiO2[3] : NIOSH recommande des limites d’exposition aux matières en suspension dans l’air de 2,4mg/m3 pour le Ti02 fin et de 0,3mg/m3 pour le Ti02 ultrafin (y compris à l’échelle nanométrique) , en tant que concentrations moyennes pondérées dans le temps, jusqu’à une période maximale de 10h par jour pendant une semaine de travail de 40h.
Quelles sont les industries les plus touchées ?
Les fabricants de nanomatériaux | Industrie Chimique |
Usinage/Soudage des métaux | Impression 3D |
Peinture, Encre, Vernis | Photocatalyses/Filtration |
Plastiques | Fabrication de batteries |
Laboratoire de recherche | Industrie Cosmétique |
Fabriquant de pneumatique | BTP |
Agroalimentaire | Pharmaceutique |
Incinération | Transport publique |
Quel plan pour la gestion du risque ?
La norme ISO 12901-2[4] explique comment gérer le risque professionnel appliqué aux nanomatériaux manufacturés dans une norme révisée en 2017.
En Australie, SafeWork[5] recommande d’utiliser le modèle du Codes de bonnes pratiques : Comment bien gérer les risques pour la santé et la sécurité au travail ainsi que le Code : Gestions des risques pour les produits chimiques dangereux sur le lieu de travail pour les appliquer afin de travailler en toute sécurité avec des nano-matériaux.
L’AFNOR (Organisation Nationale de Normalisation Française) a publié en Juin 2020 un nouveau standard XP T16-402[6] relatif à « la Conduite de la gestion du risque d’inhalation des nano-objets et leurs agrégats et agglomérats (NOAA) et des substances nanoparticulaires, pour les hygiénistes professionnels de proximité.
Comment gérer l’exposition aux nano-particules ?
Comme aucune réglementation définitive n’a encore été établie, il relève de la volonté de l’employeur de vérifier si ses employés travaillent dans un environnement avec des nanoparticules. Cela implique de faire des mesures d’air ciblées selon l’activité et le process mettant en jeu les nanomatériaux.
Selon la norme BS EN 16966:2018[7] « Mesure de l’exposition par inhalation de nano-objets et de leurs agrégats et agglomérats », il existe deux méthodes d’analyse des nanoparticules :
- Mesure directe : capteur de masse en temps réel, nombre et surface (ne parvient pas à faire la différence entre les agglomérats et les plaques sans nano ; les résultats ne sont pas faciles à exploiter)
- Mesure indirecte : prélèvement d’une fraction d’air respirée (moins de 10micrns) puis analyse en laboratoire pour distinguer le nano du non-nano)
Il y a 3 étapes dans la méthodologie suivant la norme BS EN 17058:2018[8: « Evaluation de l’exposition par inhalation de nano-objets et de leurs agrégats et agglomérats »
1.Evaluation initiale (présence ou non de nanoparticules par mesure sur poste fixe)
2. Evaluation basique de l’exposition (pour savoir si l’opérateur est exposé)
3. Evaluation complète de l’exposition (mesure individuelle quotidienne et quantification de ce que l’opérateur respire réellement en fin de journée)
Ensuite, en fonction des résultats, l’employeur a le choix de mettre en place des solutions sur mesures conseillées par le Consultant pour empêcher cette exposition et permettre aux employés de travailler dans un lieu sûr »
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